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Peut-on se passer de la voiture hors des centres urbains ?

Actes de colloque
Collection « Actes » de la MSH Paris-Saclay
N°7
Date de parution : 28 avril 2021









 




 

Présentation

Les articles présentés dans l'ouvrage sont issus du colloque Peut-on se passer de la voiture hors des centres urbains ?, qui s’est tenu le 27 février 2020 à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines avec le soutien de la MSH Paris-Saclay, dans le cadre du projet CONDUIRE (Construire des mobilités Durables, Inclusives et Responsables), financé par l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) et coordonné par le laboratoire PRINTEMPS.

 

Résumé

La manière dont le changement des pratiques et des modes de vie contribue à la transition écologique, économique et sociale est un enjeu majeur pour les pouvoirs publics, à tous les échelons de gouvernement. Pour parvenir à amorcer cette transition, les politiques publiques visent à faire prendre conscience aux citoyen·ne·s de l’impact de leurs pratiques sur l’environnement, tout en veillant à ce que leur mise en oeuvre ne paraisse pas décorrélée du quotidien, ni ne soit perçue comme entraînant contraintes ou exclusion sociale.
S’inscrivant dans le cadre du projet Construire des mobilités durables, inclusives et responsables (CONDUIRE), financé par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), les actes du colloque « Peut-on se passer de la voiture hors des centres urbains ? » cherchent à analyser le problème de la dépendance automobile en zones peu denses – il s’agit notamment des espaces ruraux ou situés en périphérie des grandes villes –, ainsi que les différentes solutions à y apporter. Portant attention à l’objectif de préserver, lors de la conversion écologique des mobilités, leur capacité à inclure – on parle d’«inclusivité sociale » –, cet ouvrage s’attache également à interroger les pratiques de déplacements de ménages populaires résidant dans ces territoires. Il a ainsi pour ambition d’identifier les ressorts de la transition vers des mobilités plus durables, et aussi plus inclusives, au sein des espaces où l’automobile reste prégnante.

Son fil rouge est le paradoxe selon lequel les solutions de substitution à la voiture sont proposées et mises en place quasi exclusivement dans les zones denses – il s’agit notamment des grandes villes –, pourtant les moins dépendants à l’automobile. Les espaces périphériques, pour autant caractérisés par un usage intensif et croissant de la voiture, lui connaissent en effet peu d’alternatives écologiques et inclusives. Aussi, le développement de la transition économique, écologique et sociale ne peut faire l’économie d’une étude approfondie des usages de la voiture dans de tels espaces qui, d’une part, contribuent certes d’une façon importante à la pollution atmosphérique mais qui, d’autre part, concentrent les populations pour lesquelles la voiture est à la fois indispensable, contraignante et coûteuse, comme le mouvement social des Gilets jaunes en 2018-2019 l’a laissé entrevoir.
L’objectif de l’ouvrage est donc d’interroger la dépendance automobile à plusieurs échelles temporelles et spatiales, tout en proposant une analyse des alternatives à la voiture, y compris au sein des zones de peuplement les moins denses. À partir de divers exemples situés en France, mais aussi au Canada, la première partie de l’ouvrage offre un panorama historique et spatial de la dépendance à l’automobile, amenant des réflexions sur le futur de la voiture dans ces espaces. Dans un deuxième temps, l’ouvrage questionne les représentations et les usages contemporains de l’automobile hors des villes, au travers d’enquêtes auprès des populations belge, camerounaise et française. La troisième et dernière partie s’attache enfin à comprendre les conditions de possibilité (et d’impossibilité) des formes de mobilité alternative à la voiture au sein des divers territoires : covoiturages, motorisation électrique (notamment d’occasion) et tiers-lieux (espaces de coworking).