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Décès, le 28 janvier 2024, de Max Reinert

Nous avons appris le décès, le 28 janvier 2024, de Max Reinert, qui avait été de 1999 à 2007 ingénieur CNRS au laboratoire Printemps, puis membre associé, spécialisé dans l’analyse des données textuelles et inventeur du logiciel ALCESTE, très connu des chercheurs et chercheuses en sciences sociales, et en particulier des sociologues.

Crédit photo : "Max Reinert", par Alyx Laube, 2021 (CC-BY-NC-SA)



Né en 1944, Max Reinert a commencé sa carrière professionnelle dans les mathématiques, d’abord en tant que maître auxiliaire dans un lycée puis ingénieur dans un laboratoire de psychologie. En 1979, il a soutenu une thèse de mathématiques statistiques sous la direction de Jean-Paul Benzécri (le fondateur de l’analyse des données en sciences sociales, créateur par exemple des méthodes d’analyse factorielle des correspondances), sur le sujet des techniques de classification descendante hiérarchique.

Alors en poste à Toulouse, il rejoint le laboratoire Printemps en 1999, sous les auspices de Claude Dubar, une équipe de spécialistes de l’analyse du langage. Il crée dans les années 80 la méthode ALCESTE (derrière le logiciel du même nom, développé et distribué par la société IMAGE) qui est une méthode exploratoire d'analyse de discours et a pour principe de faire émerger des classes de sens dans des corpus de textes, en dégageant des polarités dans l'usage des mots.

Ses articles fondateurs datent de 1983 [lien ] et 1986 [lien]  et le brevet du logiciel de 1986. La méthode qu’il a inventée, que les spécialistes de l’analyse des données appellent la méthode Alceste, voire de plus en plus souvent la méthode Reinert, est désormais au fondement de nombreux autres outils d’analyse des données textuelles, comme le logiciel libre Iramuteq.

Il faut noter aussi que Max Reinert fut un des premiers collaborateurs de la revue Temporalités [lien]. Pour saisir l’importance de son travail, on peut se reporter à cette page de  HAL où l’on retrouve sa bibliographie [lien ]. Le laboratoire Printemps et l’ensemble des sciences humaines et sociales intéressés par l’analyse textuelle lui doivent donc beaucoup et nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille.