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"S'en remettre à un spécialiste de la santé mentale. Regards croisés sur des services publics en France et en Italie" par Fabio Marcodoppido

Discipline : Sociologie
Laboratoire : Professions, Institutions, Temporalités - PRINTEMPS

le 20 novembre 2013

mercredi 20 novembre 2013 à 9h

Sapienza Università di Roma
Dipartimento di Scienze Sociali ed Economiche
Salle B/8
Via Salaria 113
Roma
Italia

Résumé

Ce travail de recherche propose une relecture pragmatique de la délégation de soins en santé mentale. La démarche comparée de l’étude de cas permet de faire varier cet objet afin d’analyser comment, en France et en Italie, les acteurs politiques, les professionnels et les publics ont participé, de 1960 à 2010, à cette action collective. Dans un premier temps, la thèse analyse tous les textes des acteurs politiques qui ont institué la naissance de services « de santé mentale » dans les pays considérés. Un complément d’enquête visant à analyser des discours d’acteurs impliqués directement ou indirectement dans la délégation de soins (patients et proches), est présenté dans un deuxième temps. L’étude montre comment, a priori de manière opposée, les cas français et italien mènent leur politique publique :
respectivement, « lutter contre les maladies mentales » versus « protéger la santé mentale ». Ces modes ne sont en réalité que deux variantes d’une même politique du risque qui vise d’une part, à neutraliser, de l’autre, à prévenir ce qui est considéré comme menaçant la collectivité ou les individus. Par le maintien de l’hôpital psychiatrique, le modèle français vise à éliminer les maladies mentales chez les individus, alors que par le développement de l’extrahospitalier, le modèle italien vise à protéger la collectivité des risques liés à la santé mentale.

Abstract

This research proposes a reinterpretation of delegation of care in mental health public policy. The purpose of the following comparative analysis is to analyse how, in France and Italy, political actors, professionals and publics tacked part at this collective action form 1960 to 2010. At first, the thesis analyses the texts of all politicians who instituted the birth of services "mental health" in the countries concerned. Further investigation to analyse the speech of actors directly or indirectly involved in the delegation of care (patients and its families), is presented in a second time. Performed first in Italy and then in France, further investigation helps to know how people have participated in the delegation of psychiatric care. The study shows how a priori the opposite way, the French and Italian cases lead their public policy: respectively, "fight against mental illness" versus "protecting mental health." These modes are really only two variants of the same political risk, which aims both to neutralize the other, to prevent what is seen as a threat to the community or individuals. By maintaining the psychiatric hospital, the French model is aimes to eliminate mental illness in individuals, while the development of the community services, the Italian model aims to protect the community from risks related to mental health.


Membres du jury

    Marc DERYCKE, Professeur des Universités, à l’Université Jean Monnet, Saint-Etienne – Rapporteur
    Maria Immacolata MACIOTI, Professeur, à Sapienza Università di Roma, Italie - Rapporteur
    Francesca DELLA RATTA RINALDI, Chercheur, à Sapienza et Istituto Nazionale di Statistica – Co-directeur de thèse et membre invité
    François LEIMDORFER, Chargé de Recherche, à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Directeur de thèse et membre invité
    Maryse BRESSON, Professeur des Universités, à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Examinateur
    Antimo Luigi FARRO, Professeur, à Sapienza Università di Roma, Italie – Examinateur
    Sandrine NICOURD, Maître de Conférences, à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines - Examinateur